Finance

Comprendre la règle de minimis

Optimisez vos aides publiques grâce à la règle de minimis, un outil clé du financement non dilutif pour les entreprises.

Elisa Le Lay
July
2025

La règle de minimis : un levier du financement non dilutif

Dans le paysage du financement non dilutif, la règle de minimis constitue un élément pertinent pour les entreprises, notamment les startups et les PME. Elle permet de bénéficier de financements publics tout en conservant l’intégralité de son capital. Instituée par la Commission européenne, cette règle vise à encadrer les aides d’État afin de garantir une concurrence équitable sur le marché intérieur, tout en offrant un accès simplifié à certains dispositifs de soutien.

Qu’est-ce qu’une aide de minimis ?

Une aide de minimis est une aide publique dont le montant est jugé trop faible pour avoir un impact significatif sur la concurrence ou sur les échanges entre les États membres de l’Union européenne. À ce titre, elle est dispensée d’autorisation préalable par la Commission européenne, ce qui en facilite l’accès.

Depuis le 1er janvier 2024, le plafond a été relevé : chaque entreprise peut désormais recevoir jusqu’à 300 000 euros d’aides de minimis sur trois exercices fiscaux glissants. Cette enveloppe s’entend au niveau consolidé, incluant toutes les entités d’un même groupe.

Quels dispositifs relèvent de la règle de minimis ?

Typologie des aides concernées

La règle de minimis couvre une large palette de dispositifs publics, à condition qu’ils respectent le seuil défini. Parmi les plus fréquents, on retrouve :

  • Subventions directes (investissement, R&D, recrutement)
  • Prêts à taux préférentiels (la part subventionnée des intérêts est prise en compte)
  • Avances remboursables
  • Garanties publiques sur emprunt bancaire
  • Exonérations fiscales ou sociales ciblées

Cependant, toutes les aides ne sont pas éligibles à ce régime. Des secteurs comme l’agriculture, la pêche ou le transport peuvent relever de régimes spécifiques plus contraignants.

Pourquoi intégrer les aides de minimis dans son plan de financement ?

Un outil de financement non dilutif à fort impact

Le financement non dilutif, par définition, permet aux fondateurs de conserver le contrôle de leur entreprise tout en accédant à des ressources financières externes. Dans ce contexte, les aides de minimis permettent de structurer un plan de financement équilibré, en complément d’autres sources comme les prêts bancaires aux entreprises, les financements privés ou encore les financements à impact.

Pour les entreprises en phase d’amorçage ou en pleine croissance, la mobilisation de ces aides permet de :

  • Réduire le besoin de financement en fonds propres
  • Alléger le coût global des projets innovants ou de développement
  • Renforcer la crédibilité auprès d'investisseurs ou de partenaires bancaires

Sécuriser ses aides

Le principal risque lié au régime de minimis réside dans le dépassement du plafond autorisé. Une entreprise qui excède ce seuil peut être contrainte de rembourser tout ou partie des aides perçues une situation critique pour la trésorerie.

Pour l’éviter, il est recommandé de :

  • Tenir un suivi précis des aides perçues sur la période de trois ans
  • Anticiper chaque nouvelle demande en intégrant l’impact potentiel sur le cumul
  • Se faire accompagner par des experts en financement non dilutif pour établir une stratégie cohérente et sécurisée

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